Causes

Notre 21ème siècle commençant connaît un scandale dont on parle, hélas, trop peu : celui de la faim dans le monde.
La principale cause de la faim dans le monde actuel, c'est le système financier mondial. Les pays en développement ont de dettes immenses, ces dettes ont atteint 2 300 milliards de dollars en 1997. 
Il y a deux catégories dans les causes de la faim. 
Première catégorie : la faim structurelle.
La faim structurelle est une situation permanente causé par la société qui a un système inadéquat de répartition de la richesse. Lentement elle détruit la santé, l'état physique et la vie des personnes pauvres. Dans le livre "Le défi alimentaire" Cornelius Walford appelle cela "les causes sociales".
Deuxième catégorie : la faim conjoncturelle.
La faim conjoncturelle est provoquée par une catastrophe imprévue comme une sécheresse, un ouragan, un tremblement de terre, un volcan, le gel, une inondation, les typhons, les attaques de prédateurs comme les insectes. 




Il est à peine croyable qu’à l’époque de la conquête spatiale et des communications instantanées à travers le globe par Internet, ce fléau moyenâgeux qu’est la famine frappe encore de grandes étendues, parfois des nations entières.
Ce triste bilan de la faim dans le monde montre qu’en dépit des progrès technologiques et de la croissance, le fléau résiste : il y a aujourd’hui en valeur absolue autant d’affamés dans notre monde qu’il y a quinze ans. Si leur part a légèrement diminué en pourcentage (en 1990, environ 20 % des humains avaient faim), c’est seulement parce que la population mondiale a globalement augmenté. L’ « objectif du Millénaire » fixé en 2000 -réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées d’ici 2015 - ne sera pas atteint.
Il y a une géographie de la faim. Même dans les pays riches, on est surpris de constater que la malnutrition existe encore, malgré tous les programmes sociaux, parmi les exclus : au total, neuf millions d’habitants des pays industrialisés ont faim ; c’est aussi le cas de 25 millions dans les pays dits « en transition ». Mais on ne sera pas étonné que pour l’essentiel, la famine aille de pair avec le sous-développement : elle recule fortement là où la croissance est importante, comme en Chine, en Asie du Sud-est, et en Amérique Latine. On sait que 1,1 milliard d’humains vivent avec moins d’un dollar par jour. Cependant, il y a des pays très pauvres qui parviennent à faire reculer la famine et des pays nettement plus riches où l’on souffre de la faim malgré un revenu par tête dix fois plus élevé que les précédents ; l’Irak en est un exemple frappant. La carte de la sous-alimentation recoupe également, en grande partie, celle du manque d’eau potable : là encore, le chiffre est énorme : plus d’un milliard d’humains n’ont pas accès à une eau propre.

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